Préservation des tortues marines à la Réunion !

« La situation est catastrophique » Ce sont les mots de Matthieu Barret, le responsable du centre de soins Kélonia, chargé de la préservation des tortues marines à la Réunion. Horizon Réunion vous propose dans cet article de comprendre la délicate situation actuelle de nos océans, sans négliger la grande nécessité d’agir, bien au contraire ! Nous vous proposerons des conseils simples à mettre en place pour limiter votre consommation de plastique !

Au sein de l’Océan Indien mais aussi dans les mers du monde, le fléau du plastique se propage à grande vitesse. Tous les ans, ce sont plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui sont déversés dans les fonds marins et qui mettent ainsi en danger la vie marine mais aussi humaine. Plus de 100.000 animaux marins meurent chaque année du fait de l’ingestion de déchets plastiques. Ce constat, alarmant, doit sensibiliser la population afin que tout le monde puisse changer ses habitudes et diminuer son usage et sa consommation de plastique. Effectivement, d’ici 30 ans, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans nos océans !

La Réunion est particulièrement touchée par ce cataclysme mondial, et certaines associations déclenchent une véritable guerre au plastique. Mathieu Le Corre, en charge d’analyser les décès recensés par la Société d’études ornithologiques de la Réunion, déclare « qu’entre 30 et 70% des volatiles seraient porteurs de plastique dans leur système digestif ». Il s’agit d’un problème majeur pour les oiseaux marins se nourrissant à la surface comme les pétrels de Barrau par exemple ou encore les puffins tropicaux. Les tortues marines ne sont bien évidemment pas épargnées, et le centre de soins Kélonia affirme avoir retrouvé, sur 288 tortues, du plastique dans l’organisme de 57% d’entre elles. Cela démontre une pollution générale des mers Réunionnaises et nous nous devons donc de réduire notre production de déchet et d’utiliser les filières de recyclage.

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Horizon Réunion vous transmets des astuces simples pour qu’ensemble, nous diminuons notre impact négatif sur l’environnement :

  1. Ne plus acheter de bouteilles en plastique mais plutôt utiliser des gourdes réutilisables
  2. Refuser les sacs en plastique où que vous soyez, sortez toujours avec vos propres contenants
  3. Acheter des brosses à dent en bois voire en bambou plutôt qu’en plastique
  4. Dire non aux pailles en plastique au restaurant et dans les bars
  5. Remplacer les couverts et assiettes en plastique par de la vaisselle lavable et réutilisable

Mais comme chaque situation de crise possède sa part de solutions, nous avons (et heureusement) des remèdes qui peuvent faire avancer les choses de façon plus positive et redonner de l’espoir quant à l’avenir de notre planète, sa biodiversité et notamment la situation des océans et sa vie marine.

Kélonia, l’observatoire des tortues marines, est considéré comme étant à la fois un aquarium, un musée mais aussi un centre de recherche, d’intervention et de soins. Ouvert en août 2006, Kélonia se situe en bord de mer, à proximité de la ville de Saint Leu.

Les tortues marines sont récupérées blessées suite à de nombreuses causes : choc avec un bateau ou un jet-ski, pêche accidentelle, ingestion de fil de pêche ou de déchets plastiques. Il existe également des cas de maladies liées à la pollution des eaux. Kélonia s’occupent donc de les soigner dans leur centre de soins, doté d’un agrément ministériel où des bassins individuels sont spécialement affectés aux tortues. Une fois que celles-ci se sentent mieux, elles sont attentivement relâchées. D’ailleurs, le retour des tortues dans leur milieu naturel fait souvent office d’actions de sensibilisation auprès des scolaires. Mais malheureusement, toutes les tortues ne s’en sortent pas indemnes et des décès surviennent au sein du centre. De plus, Kélonia se doit de garder les individus ayant subis une amputation du fait de leur manque d’autonomie.

En plus du centre de soins, Kélonia dispose de 3 espaces distincts pour mieux comprendre les tortues. Il y a un espace « Découverte » qui permet de découvrir la biologie des tortues marines, leur origine, leur évolution et leur adaptation à la vie dans les océans. Il y a également l’espace « Confrontation » qui permet d’en comprendre davantage sur les relations qui lient les hommes et les tortues à travers le monde et les âges. Puis nous pouvons retrouver l’espace « Avenir » qui induit  une réflexion sur les moyens à mettre en place pour concilier préservation des tortues et de leur habitat avec le développement des sociétés humaines.

A la Réunion, 5 espèces de tortues marines fréquentent les eaux de l’océan Indien (Il existe au total 7 espèces comprenant la tortue de Kemp et la tortue à dos plat mais elles ne visitent pas les eaux de l’océan Indien)

  1. La Tortue Verte (120-150kg / 110-130cm) : autrement appelée tortue franche. C’est la plus répandue dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien. Jeunes, ces tortues sont carnivores, elles peuvent se nourrir d’invertébrés ou d’œufs de poisson mais une fois adultes elles aiment brouter les herbiers sous-marins.
  2. La Tortue Imbriquée (70kg / 70-100cm) : Son nom lui vient tout droit des écailles de sa carapace qui se chevauchent. On peut parfois la voir sous le nom de tortue à écailles justement. Elle fréquente la partie externe des récifs coralliens. Dotée d’un bec crochu comme les faucons, elle s’amuse à déchiqueter les éponges, coraux, oursins et crustacés.
  3. La Tortue Caouanne (120kg / 80-120cm) : Il s’agit de la tortue la plus agressive ! Elle possède des mâchoires très puissantes qui lui sont d’une grande aide afin de percer les carapaces des crustacés et les coquilles des mollusques qui lui servent de nourriture. La tortue Caouanne aime se délecter des eaux chaudes des tropiques mais nous pouvons aussi la retrouver dans les mers plus tempérées.
  4. La Tortue Olivâtre (40kg / 65-75cm) : Elle a la particularité d’être la plus petite des tortues marines. Elle apprécie fortement faire des mollusques, crustacés et oursins son repas. Parfois, sur certains sites, les tortues olivâtres viennent pondre par milliers sur une courte période de 3 à 4 jours, on appelle ce phénomène « les Arribadas ». Néanmoins, elles peuvent tout aussi bien pondre en solitaire sur d’autres sites.
  5. La Tortue Luth (500-900kg / 190-230cm) : C’est la plus grosse des tortues marines actuelles. Elle est aussi appelée tortue de cuir dû au fait que sa carapace ne possède pas d’écailles mais soit composée de cuir. Elle passe la plupart de son temps au large, à la recherche de méduses ou calamars dont elle raffole. Cette tortue à sang-froid a le don de réguler sa température pour ainsi atteindre des profondeurs à -1000m.

Pour un meilleur aperçu, Kélonia a réalisé une fiche d’identification !

En parlant de tortue, l’ensemble de l’équipe d’Horizon Réunion est ravie de vous présenter Kréoline, notre jeune tortue radiata et déjà mascotte de l’agence ! C’est un véritable rayon de soleil et nous avons hâte de vous partager les aventures de cette petite merveille ! Pour cela, n’hésitez pas à nous suivre sur notre page instagram  @horizon_reunion  !

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